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Portrait d'ambassadeur :

Florian Moyen, un jeune ambassadeur pur Béarn !

Né à Pau, d’une mère de Navailles Angos et d’un père d’origine landaise venu s’installer en Béarn au démarrage du gisement de Lacq, Florian a grandi à Lescar, première capitale du Béarn… « Par ma famille, je me situe entre le Béarn paysan qui existe toujours en partie et le Béarn industriel qui a beaucoup changé au cours du XXème siècle. »

Après des études et des activités professionnelles à Toulouse, Bordeaux, Lyon, en Amérique du Nord et dès que l’occasion s’est présentée, Florian est revenu sur ses terres natales. « J’avais besoin de partir pour revenir. Il a fallu que je m’éloigne du Béarn, pour avoir envie de m’y intéresser plus… J’ai ressenti un décalage important entre ma réalité du Béarn et l’absence de mise en valeur de ce territoire. Je vais beaucoup à la médiathèque et j’ai découvert qu’il existait beaucoup d’écrits sur la région, grâce à des auteurs comme Pierre Tucoo-Chala grand historien ou Raymond Ritter… Parallèlement, je me suis aperçu qu’il n’y avait pratiquement rien sur le web à ce sujet. Alors j’ai décidé de mettre en valeur notre territoire en le faisant passer un cap dans le web 2.0 et en faisant entrer ses grands érudits dans la modernité. En 3 à 4 ans, j’ai écrit 6 ou 7 articles de référence sur le Béarn. »

 

 

 

 

 

Le Béarn fut un pays souverain indépendant très différent des autres pendant plusieurs siècles. Son particularisme c’est sa constitution. Les fors du Béarn laissaient plus de liberté au peuple. Le prince n’avait pas tous les droits, il restait sous le contrôle de la population… Ceci explique sans doute aussi le propre du caractère béarnais : mélange d’esprit libertaire, de fierté et de discrétion. « Le béarnais est fier mais n’aime pas se mettre en valeur, en avant. » 


Aujourd’hui, cette valorisation est d’autant plus compliquée : « le Béarn n’existe plus de manière factuelle depuis la révolution. Il n’y a pas de département Béarn, pas de collectivité Béarn donc on a du mal à s’associer à cette identité qui devient un peu lointaine et moins contemporaine. »

Le message que voudrait faire passer Florian, c’est que les Béarnais dans leur modestie, ne sont pas fermés aux autres. « Ils ont voyagé, accueilli des princes en Catalogne, se sont battus pour leur liberté mais pas pour leurs frontières ou pour défendre leur petit Pré carré… »

En plus de ses valeurs historiques, on devrait apprécier aussi la modernité du Béarn, la richesse de sa diversité, ses nombreux atouts qui ne se réduisent pas à Pau, ou à la vallée d’Ossau… « Le Béarn de demain pourrait être une entité un peu plus organisée avec une conscience de l’importance de ses particularités… Il pourrait être une vraie marque avec cet esprit de liberté, de nature, d’enracinement qui pourrait parler aux gens de l’extérieur et s’exporter ! Il faudrait trouver un juste milieu entre la préservation de ce paradis caché et la mise en valeur de notre territoire. »
Florian suit également des cours à l‘IBG (L’institut Béarnais et Gascon) pour développer ses connaissances, se réapproprier sa langue et y rencontrer des gens de tous âges, tous milieux, des gens qui s’intéressent à cette culture, qui veulent comprendre la signification de noms des rues, de noms de familles, etc…

« L’histoire des ambassadeurs est une belle initiative, intéressante pour la promotion de notre région qui peut venir de tout un chacun… ». Pour apporter sa pierre à l’édifice, il devient lui même ambassadeur et créer le compte Instagram ‘le Béarnais curieux’. L’idée lui est venue en regardant un vieux stock de photos qu’il avait accumulé. « Peu importe le nombre de likes, je publie uniquement des choses qui m’intéressent, des images, des proverbes, des expressions en béarnais, au gré de mes envies… ».

Instagram ©Le Béarnais Curieux

Aujourd’hui, un vent nouveau souffle sur notre région, les jeunes disent ‘adishatz’ ; l’avenir du Béarn se construit peu à peu…

 

 

 

 

« Cette vieille photo où l’on voit cette charrette tirée par deux boeufs et au dessus un des premiers biplans est très représentative de notre Béarn : l’ancrage du terroir, la ruralité du territoire et son développement vers la modernité, les valeurs du passé et l’ouverture sur le monde de demain »