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Portrait d'ambassadeur :

Pascal Lahitte, un Béarnais à Paris

Il est une petite communauté en résistance, bien ancrée sur ces racines, vive et enthousiaste qui, au coeur de Paris, tient à revendiquer son amour pour le Béarn. On les appelle : « les Béarnais de Paris ».

Pascal Lahitte fait partie de cette joyeuse équipe toujours allante, chantante et engagée dans la mise en valeur de leur territoire de coeur. Le Béarn lui vient de ses origines paternelles, sa maman étant du Berry, le pays de Georges Sand.

 

 

 

Pascal est né à Paris mais rapidement son père souhaite retrouver le Sud-Ouest. Il prend un poste au commissariat de Pau.
Pascal a alors 12 ans, il grandit dans la région, fait une partie de ses études au Pays Basque, passe des concours administratifs à Pau. Il part un temps à Marseille puis s’installe à Paris. Il exercera différents métiers successifs : enquêteur, inspecteur, en
commissariat de quartier, au service des renseignements, à l’anti-terrorisme et terminera sa carrière en tant que responsable
de la formation des renseignements généraux à la Préfecture de Police de Paris.

« Aujourd’hui, je suis en retraite depuis deux ans, j’habite dans le 77 mais reviens régulièrement à Pau notamment pour
voir ma maman et mon frère qui résident toujours dans la région… » .

« Ce sentiment de la nécessité de retrouver mes racines, je l’ai éprouvé fortement la première année où j’étais sur Paris. Je me sentais étouffé, j’avais une nostalgie forte. La terre, le rugby me manquaient… J’ai un coté terrien, j’aime la nature, ceci explique mon attachement au Béarn. »

 

 


L’association « les Béarnais de Paris », dont la présidente est Aurélie Berdot, va bientôt fêter son 7ème anniversaire. Pascal Lahitte, en tant que Vice-Président, se régale des activités et de l’engagement de l’ensemble des membres de l’association. Le Bureau se réunit tous les mois, à l’étage d’un petit bistrot au pied de la Tour Saint–Jacques.

« Nous sommes tous bénévoles, on fait en fonction des aspirations de chacun. C’est surtout un travail d’équipe… Pour moi, c’est le côté humain qui est le plus intéressant : on rit beaucoup, chacun raconte des anecdotes, on mange biensûr…». Dans l’association, tous ont une histoire avec le Béarn, l’une parce qu’elle a découvert sa filiation béarnaise lors d’une recherche sur ses ancêtres, un autre parce que réfugié avec sa famille à Nay pendant la guerre, d’autres encore originaires d’Oloron, de Pau et qui, pour des raisons professionnelles sont obligés de vivre à Paris, et ont plaisir à se retrouver autour de cette même identité et convivialité…

Leurs activités sont diverses : ils se réunissent tous les mois et demi autour de soirée « Cantèra », dans le quartier des Halles au Sous Bock Bar. « Quand on chante, c’est sympa, 90% des chants sont en béarnais. La difficulté c’est la prononciation, mais heureusement certains chantent très fort… ». Régulièrement, ils proposent des visites guidées sur le thème de Henri IV « qui a énormément transformé Paris et notamment le Louvre. Nous avons un petit circuit à pied, on se balade comme des chinois avec notre drapeau béarnais et on finit Place des Vosges avec un pique-nique. C’est bon vivant et convivial. » A l’occasion du bicentenaire de l’accession au trône de Jean-Baptiste Bernadotte, l’association a organisé avec le « Cercle suédois », une conférence avec, bien-sûr, concert et garbure. Le 27 février prochain, une autre belle conférence est prévue à la Maison de la Nouvelle Aquitaine sur Pierre Bourdieu, originaire du Béarn, qui a écrit notamment le Bal des célibataires.

 


Au sein de l’association, Pascal se charge de l’animation et du soutien des équipes sportives béarnaises lorsqu’elles se déplacent sur Paris : la section, l’Elan, Pau FC, Pau- Nousty… « Nous arrivons avec nos drapeaux béarnais, nos banderoles, nos chants pour soutenir nos équipes. Pour La Section, nous pouvons être une cinquantaine. »

Sa passion pour le rugby remonte à son enfance : Pascal jouait à Jurançon. Il aimait aussi se rendre au stade la Croix du Prince. « C’était génial car c’est un stade à l’ancienne sur le modèle anglais, avec des tribunes en bois, très champêtre, où les spectateurs sont très proches du terrain. J’y retrouvais cette culture anglo saxone pour laquelle j’ai beaucoup d’affinités. »

Que ce soit lors d’une manifestation de l’association, dans la rue, dans un stade, ou sur un site culturel, ceux qui découvrent cette communauté célèbrent leur enthousiasme, se joignent à eux avec plaisir. « Lors de notre pique-nique, Place des Vosges (lieu symbolique, construit sous Henri IV), nous avions nos fanions, nos spécialités, nos chants… Les gens étaient heureux, mais parfois surpris que l’on fasse la promotion du Béarn tant ce n’est pas dans la mentalité... On ne revendique pas assez le Béarn. Le jambon et le béret sont associés aux Basques, pourtant c’est béarnais. Nous sommes très différents d’eux. Nous sommes du même département mais nous n’avons pas la même langue, nous avons une identité propre. L’histoire même du Béarn est différente. »