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Portrait d'ambassadeur :

André Peloquin "The Béarn : the best kept secret !"

Il y a 16 ans, André Péloquin d’origine canadienne et sa femme Ann, d’origine irlandaise et écossaise quittèrent Londres pour s’installer en Béarn.

« Pau nous a attirés d’une part parce qu’il y avait un vol quotidien Pau Londres et d’autre part car j’avais le sentiment que la ville allait être très dynamique ; pour preuve c’était la première ville en France qui installait la fibre optique ». André qui prospectait à Londres des entreprises pour qu’elles viennent s’installer au Québec, envisageait, pour prendre sa retraite, de trouver une maison pour y accueillir des hôtes. « Nous n’avions pas décidé de prendre la retraite comme certains pensent en nous retirant de l’existence, nous cherchions une maison où nous avions la possibilité de faire chambres et tables d’hôtes non loin de Pau. Aujourd’hui, s’ajoute une activité de séminaires et de petits mariages. » Ce beau Clos Mirabel, comme une belle dame, a su se faire attendre : « Nous avons visité des propriétés, mais rien ne nous plaisait. Nous avions alors décidé de louer un appartement un an pour nous donner le temps de trouver ce dont nous rêvions. ».

 

 

 

Une petite annonce sur un site américain avait pourtant retenue son attention. « En sortant de l’agence de location, j’ai proposé à ma femme d’aller sur les coteaux de Jurançon pour essayer de trouver cette propriété, dont je lui parlais depuis deux ans ». C’est par hasard, ou sous le signe du destin, qu’arrivé au chemin de Beauvallon, André cru reconnaître le haut de la maison. « Nous avons contourné la propriété et sommes arrivés au portail en bois… Nous sommes rentrés, nous nous sommes promenés pendant deux heures dans le parc et là, c’était comme une évidence… ».


De retour chez lui, André s’empresse de contacter le site américain mais ce dernier lui indique que la maison a été retirée du marché. Il contacte alors son agent immobilier, qui coup de chance, lui répond qu’il connait personnellement le propriétaire qui vivait à Tahiti. Ce dernier a accepté une ultime visite et tout s’est enchainé. « Pendant 2 ans, nous avons habité sur place, et réalisé les travaux. On ne pouvait pas brancher le toasteur et la bouilloire en même temps ! Nous avons tout refait, les murs, les plâtres, l’électricité et la plomberie… Nous avons gardé l’âme de la maison, les moulures, l’esprit mais avec le confort moderne. »

« L’autre grande chance, c’est que le propriétaire, originaire de Pau, nous a fait rencontrer les voisins mais aussi ses amis. Nous avons ensuite rencontré les amis des amis, ce qui a été un facteur d’intégration non négligeable. »

Leur fille reprend aujourd’hui les rênes de ce manoir du XVIIIème siècle. Elle a fréquenté l’école de Jurançon, puis l’International School of Bearn, a passé deux ans en Russie, fait un séjour à Montréal puis à Paris. Elle est, comme ses parents, multilingue. « Aujourd’hui, elle prend le relais de notre activité pour que nous puissions prendre une nouvelle retraite, et nous consacrer au maraichage ! »
Pour la petite histoire, le clos Mirabel tient son nom d’un ancien propriétaire, Jean Mirabel, qui d’après les archives départementales y aurait vécu entre 1802 et 1825. Aujourd’hui, le Clos Mirabel est un lieu majestueux et chaleureux qui offre une des plus belles vues des coteaux. Sa clientèle touristique est à plus de 75% étrangère : « la semaine dernière, nous avons eu des australiens, cet été, des chinois, des japonais, beaucoup d’américains, et beaucoup d’européens. En séjour en gites, l’été, nous avons beaucoup de scandinaves aussi. »

 

Le respect de l’environnement est une évidence pour Ann et André. « Nous avons à coeur de proposer de la qualité à nos hôtes, nous avons d’abord équipé la maison avec des pompes à chaleur, des panneaux solaires. Nous avons installé un système de roseaux pour le traitement des eaux usées. » Pour les repas, l’approvisionnement est à 90% en produits bio, locaux, y compris pour les vins et le miel. « Nous sommes membres de l’AMAP de Jurançon et vantons toujours les qualités de notre région » précise André.

« Les gens n’ont aucune idée de la prospérité de cette région, et s’il n’y avait pas eu M. Bayrou, ce serait resté le secret le mieux garder de France : the best kept secret ! Personne ne sait que Total y a son plus grand centre de recherche au Monde, qu’elle  emploie près de 3000 personnes, et que tous les sous-traitants ont aussi leurs bureaux ici. Avant cela, il y a une longue tradition aéronautique avec les frères Wright qui ont ouvert à l’aéroport de Pau, leur première école d’aviation ; puis dans les années 40, le propriétaire de Turbomeca a déplacé l’usine parisienne en Béarn et détient 50% du marché mondial de la turbine d’hélicoptères… » André est intarissable sur les valeurs économiques de la région, c’est un passionné.

 





« Pour l’anecdote, notre premier client était un pilote de la compagnie Sikorsky, venu ici pour tester les moteurs sur 3 prototypes de la nouvelle génération d’hélicoptères présidentiels américains. Il y a un mois, j’avais un ingénieur de chez Pratt & Whitney à Montréal, très fier de fabriquer des moteurs d’hélicoptères, sans savoir que son plus gros concurrent était ici ! »

Au delà des qualités industrielles et économiques de la région, André et sa femme proposent aussi à leurs hôtes de découvrir la ville de Pau, la collection de tapisserie du Château, de suivre le trajet : Gan, Rébénacq, Arudy, Louvie-Juzon puis Oloron Sainte Marie. « Ce qui plait à nos hôtes, c’est l’authenticité de la vallée. Nous leur proposons d’aller au fond de la vallée Louvie-Juzon, Caste, Aste-Béon, Béost, de découvrir le très beau village de Bilhères en Ossau, ses anciennes fermes et de s’arrêter luncher à l’auberge De la Perchades. Pour les randonneurs, nous leurs conseillons les lacs d’Ayous. Nos hôtes peuvent aussi se promener sur les coteaux et rejoindre les domaines environnants à pieds. »